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Vanité


Le terme de vanité est essentiel dans la psychologie de Paul Diel. Or Paul Diel a consacré une grande partie de son énergie à l’étude des mythes et des religions. Son étude de la vanité ne peut donc être détachée de l’étude psychologique de l’Homme depuis son origine.

Définition de la vanité

La vanité découle de la croyance de l’Homme d’être supérieur aux autres, l’égal d’un Dieu.

Le cinéaste Claude Lelouche affirme que Dieu est formidable car il fait croire à chaque Homme qu’il est l’acteur principal du film de sa vie. C’est joli, mais totalement faux. C’est là une définition de la vanité. C’est la vanité qui fait croire à chacun que le monde existe pour lui, que les autres acteurs et les décors existent pour satisfaire ses désirs.

Ses désirs matériels et sexuels deviennent ainsi exaltés, l’Homme devient un banalisé. Mais cette exaltation peut aussi atteindre son esprit, cette exaltation de l’esprit définissant le nerveux. Le profil du banalisé et du nerveux sont étudiés distinctement.

Danger de la vanité

Deux conséquences viennent sanctionner la vanité.

  • Tout d’abord, la vanité est une menace pour l’Homme, car elle entraîne la culpabilité essentielle. Le surconscient (relire l’article précédent, mis à l’écart par le subconscient (les désirs accidentels), se manifeste par cette culpabilité, ressentie par l’individu sous la forme d’un malaise permanent, d’un mal-être, source de dépression.
  • Ensuite, la vanité change également le mode de délibération (là encore se rapporter au précédent article), faisant appel à la fausse motivation. Le mode de fonctionnement psychique est perverti, permettant d’écarter encore davantage le surconscient jusqu’à l’étouffer. En réalité, c’est le psychisme dans son ensemble qui étouffe, et qui peut mourir. On ne peut s’empêcher d’évoquer dès à présent les rêves qui s’ensuivront : rêves de mort, c’est à dire images de mort imposées par le surconscient pour mettre en évidence ce que le subconscient est en train d’imposer au psychisme dans son ensemble.

Symbolique de la vanité

On retrouve ces deux caractéristiques de la vanité dans son symbole : le serpent.
 Danger encouru par l’homme mordu par le serpent.
 Capacité de glisser, d’un déplacement presque invisible, comme celui constaté dans le mode de délibération influencé par les fausses justifications.

Dans le mythe judaïque, la vanité est figurée par Satan.

Dans la mythologie grecque, c’est Méduse qui incarne la vanité.

Origine de la vanité

La vanité est liée à la multiplication des désirs terrestres. Il existe un lien évident entre la vanité et l’appui nécessaire de l’élan évolutif sur les désirs terrestres.

Les désirs accidentels, matériels et sexuels, ne sont pas à refouler (c’est la tendance du nerveux et la cause de sa névrose), bien au contraire. Ils sont absolument nécessaires au développement de la pulsion spirituelle. Cependant, plus les désirs accidentels sont nombreux, plus la tentation est forte d’oublier le but ultime de ces désirs : développer son désir essentiel. Plus les désirs matériels sont importants, plus la dimension spirituelle (au sens du développement intérieur, de la recherche d’une harmonie intérieure) risque d’être oubliée.

On constate ainsi une multiplication du nombre des névroses. Aussi, le désir de revenir à l’essentiel, au surconscient, est souvent exprimé. Mais le subconscient est-il aussi faible qu’il laissera ainsi la vanité s’évaporer devant une simple pensée pour un retour aux sources ? Ce qui peut se passer : un passage de la banalisation à la nervosité. Autrement dit, la naissance de désirs exaltés.

Expression de la vanité

Le but d’un désir doit toujours être compris pour permettre de générer de la satisfaction. Cette satisfaction vient de l’harmonie ressentie grâce au désir assouvi. Un désir qui provoque au contraire une disharmonie (qui s’oppose au désir essentiel) est source d’insatisfaction. Tout le monde en a déjà fait l’expérience n’est-ce pas...

Or l’Homme est impatient. Il souhaiterait trouver immédiatement sa satisfaction. En psychopathologie, apprendre à différer un désir est une étape indispensable chez l’enfant. Mais en aucun cas cette faculté est innée. L’Homme, certainement parce que la vie est courte, incompréhensible, voudrait trouver immédiatement sa raison d’être, son rôle sur terre.

Tout désir recherche donc la satisfaction de l’individu. Mais quelle partie de son psychisme propose ce désir ? Son surconscient, cherchant son harmonie intérieure, ou son subconscient, lieu des désirs accidentels ?

Aussi, la capacité imaginative de l’Homme, qui est de façon idéale utilisée par le surconscient dans le cadre de la délibération, va être utilisée également par le subconscient qui l’utilisera pour proposer des images exaltées. Cette exaltation des désirs matériels et sexuels les rend plus attractifs encore.

La vanité se découvre ensuite de deux manières, dans les rêves mais également dans la "vraie vie" :
 Dans la banalisation, par une exaltation de l’intellect pour poursuivre des désirs accidentels, matériels ou sexuels.
 Dans la nervosité, par une exaltation de l’esprit.

EN CONCLUSION :

La vanité est une tendance naturelle de l’Homme et même une conséquence de son évolution matérielle. Mais cette tentation est dangereuse pour le psychisme car elle menace son équilibre. Le processus de délibération est alors perturbé par la vanité et par les images exaltées des désirs accidentels. Le désir essentiel de l’Homme ne joue plus son rôle de guide, sauf dans les rêves.




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