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Le banalisé


Après le nerveux, le banalisé est l’autre désignation de l’individu dont les désirs exaltés échappent au désir essentiel du surconscient dans la psychologie de Paul Diel.

Définition du banalisé

Le banalisé, comme le nerveux, est un exalté. Comme lui, il se croit parfait. Mais ce n’est pas l’esprit qui est maintenant exalté, mais les désirs matériels et sexuels.

Aussi, ce qui compte pour le banalisé, ce n’est pas l’atteinte d’un idéal exalté par la maîtrise de l’esprit, mais plus simplement la réussite extérieure. C’est d’un rôle majeur dans la société dont croit être investi le banalisé.

L’intellect, comme dans le cas du nerveux, n’est plus à la disposition de l’esprit pour permettre l’accomplissement du désir essentiel et faciliter l’harmonie psychique. Cette capacité d’analyse du monde extérieur sert ici au banalisé :
 à renforcer son imagination exaltée, pour toujours créer de nouveaux désirs exaltés,
 à réaliser l’accomplissement de tous ses désirs autres que spirituels.

L’adolescent banalisé

On a utilisé l’adolescent nerveux pour donner un exemple concret des manifestations de la nervosité, de la même façon l’adolescent peut parfois témoigner des effets de la banalisation.

En effet, nervosité et banalisation sont les deux caractéristiques mêlées de l’adolescence.

La disparition du sentiment de culpabilité est ainsi un moyen d’accéder à la fausse libération recherchée durant la crise d’adolescence. En l’absence du poids suffisant du surconscient, l’adolescence étant justement la recherche de sens que porte ensuite le surconscient, le subconscient se déchaîne et la libération des désirs exaltés passe notamment par cette absence de culpabilité.

La mort de l’âme

Il fallait démontrer cette absence de culpabilité dans la banalisation pour en souligner le danger.

Que devient en effet le surconscient du banalisé, son désir essentiel, sa pulsion de spiritualité ? Chez le nerveux, l’esprit mis au service de l’exaltation pour réaliser la tâche exaltée entrainait un conflit direct entre le subconscient et le surconscient. Chez le banalisé, l’esprit est ignoré. L’intellect seul est utilisé pour mieux parvenir à imaginer puis à réaliser les désirs accidentels.

Cet mort de l’esprit, cette mise à l’écart du désir essentiel, de toute spiritualité, est la cause de l’absence de culpabilité. Or la culpabilité essentielle est le moyen d’action du surconscient pour valoriser le désir essentiel (dans la vie diurne et dans les rêves).

L’absence de culpabilité essentielle est donc la mort de l’âme, dans les rêves elle est représentée par un cercueil par exemple.

Quant au banalisé, la seule culpabilité qu’il ressent encore est celle, bien conventionnelle et impersonnelle, que peut lui renvoyer les autres. A une culpabilité profonde et personnelle, qui impose un retour au désir essentiel, a succédé la honte devant les opinions publiques, qui incite simplement à retrouver, avec la plus grande soumission, sa place dans la société.

EN CONCLUSION :

La banalisation comme la nervosité est liée à une exaltation des désirs. Mais dans le cas du banalisé, ce sont les désirs matériels et sexuels qui sont exaltés. L’individu ne peut résister à son imagination exaltée et perd son désir essentiel dans la recherche de nouveaux désirs accidentels.




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