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La féminité primaire


La féminité primaire est un concept avancé par Mélanie Klein à partir de son observation et de ses analyses d’enfants.

Le temps de la féminité primaire

La phase féminine primaire concerne tous les enfants, les petites filles comme les petits garçons.

Elle intervient au moment du sevrage, soit à peu près au deuxième semestre de la vie.

Cette phase intervient donc au seuil de la position dépressive, c’est à dire au terme de la position schizoparanoide, précédemment décrite.
Durant cette phase, l’enfant reconnait donc les personnes extérieures et quitte sa position de toute puissance.

Cette distanciation passe par :
 une avidité et un sadisme visant à se défendre de cette reconnaissance de l’altérité des personnes extérieures (de la mère notamment, la reconnaissance de cette altérité constituant une véritable séparation, une castration).
 une culpabilité (dépressive, d’où le nom de la phase suivante, la position dépressive) qui découle de ces comportements ou fantasmes.

Les prémisses d’une première triangulation

Dans cette configuration, l’enfant désidéalise sa mère et perçoit alors l’objet du désir de cette dernière : le père.

L’enfant n’a évidemment aucune notion de la sexualité telle qu’elle est comprise par un adulte. En revanche, il accède à un savoir énigmatique dans lequel il comprend que sa mère n’aime pas que lui, mais aussi un homme, le père, et que leur relation est différente de celle qu’il a avec sa mère. C’est en cela que l’on peut distinguer la relation tendre qui existe entre l’enfant et sa mère et la relation sexuelle que l’enfant perçoit entre sa mère et son père.

L’enfant accède ainsi à deux savoirs :
 sa mère est une personne distincte, une adulte, dont il doit accepter l’altérité (le maternel primaire),
 la mère est la femme d’un autre, du père, un lien particulier unissant ces deux êtres (le féminin primaire).

On retrouve ainsi les bases du conflit oedipien qui retravaillera quelques mois plus tard cette différence des générations et des sexes.

EN CONCLUSION :

L’enfant de 6 mois se confronte à l’altérité de sa mère et, à travers son désir pour le père, accède à une première triangulation, phase préparatoire de l’Oedipe qui interviendra peu après.




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