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La position schizoparanoïde


La position schizoparanoïde est une phase du développement de l’enfant définie par Mélanie Klein pour expliquer le comportement des nourrissons.

Cette phase met en évidence l’importance de la projection, mécanisme que l’on retrouve dans les rêves.

Le bon, le mauvais, l’intérieur et l’extérieur

Dans un premier temps, l’enfant fait un avec sa mère. Il n’existe pas pour lui de frontière entre son intérieur et le monde extérieur.

Aussi, toute frustration est ressentie comme de la haine. Cette haine sollicitée par le déplaisir est ainsi vécue comme une angoisse intérieure d’épuisement de tout ce qu’il y a de bon, face à des forces destructrices non maitrisables, constituant le modèle fondamental de toutes les angoisses ultérieures.

L’angoisse peut ici être définie comme un débordement de frustrations.

Apprendre à supporter cette angoisse, incorporer cette haine, est tout le travail psychique auquel l’enfant va se confronter, avec pour point culminant l’œdipe.

Défense dans la position schizoparanoïde

La position schizoparanoïde a pour particularité que le bébé va projeter à l’extérieur de lui-même tout le mauvais qu’il ressent. On comprend ainsi que la séparation entre extérieur et intérieur passera par la reconnaissance de la haine, et sa projection à l’extérieur de soi.

Mais une fois que le bébé ressent la menace comme venant de l’extérieur, son angoisse demeure pour autant. Pour y faire face, l’enfant a besoin d’idéaliser cet extérieur. L’enfant aime sa mère indéfiniment, et cette idéalisation est nécessaire pour lutter contre son ressenti de persécution.

Puis, petit à petit, par des expériences alternées de haine et d’amour, l’amour devant rester toujours le plus fort, le plus contenant, l’enfant accède à un dépassement de cette position schizoparanoïde et accéder à la position dépressive.

La projection contre ses angoisses intérieures

Cette théorie psychanalytique et définition de la position schizoparanoïde a pour intérêt de démontrer l’importance de la projection comme mécanisme très primaire de défense contre l’angoisse.

Une dose de déplaisirs insupportable, de frustrations inacceptables, conduit à une même projection, notamment dans les rêves, sur le modèle de cette expérience très précoce constitutive du fonctionnement psychique de tout être humain.

On comprend mieux pourquoi de nombreux personnages apparaissent dans nos rêves pour nous représenter, et figurer une partie de notre psychisme. Pourquoi on projette à l’extérieur des parties de nous-même trop difficile à intégrer.

Ce qui semblait être une complication inutile du langage des rêves repose en réalité sur un principe très basique, primaire, acquis dans les premiers temps de la vie, et que l’on retrouve dans le sommeil, cet état facilitant évidemment la régression.

EN CONCLUSION :

La position schizoparanoïde est un concept klénien, qui explique le comportement des nourrissons, et de massives projections, mécanisme central des rêves.




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