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Deposer des sacs et valises en famille dans un immeuble


Reve du 23 ou 25 mars

Je suis dans une pièce, faiblement éclairée, dont la lumière est douce et mystérieuse. Je suis devant une table longue et rectangulaire, une table de banquet, de festin, en bois, éclairée par des bougies, et je suis en train de prendre des objets que je mets dans un ou des sacs.

Il y a Barbra Streisand sur ma gauche, elle trouve ses objets très beaux, précieux. Je me souviens d’un album photo, de quelques assiettes plates en cristal, de tailles dépareillées et d’une belle couleur violette-pourpre transparente, vestiges d’un ensemble disparu au fil du temps sans doute. La matière et la couleur me font penser aux petits verres à pieds ciselés à liqueur en cristal de Venise que m’a offert ma grand mère un jour. Je ne me souviens plus des autres objets. Mais je me souviens que cette scène comportait une sorte de rituel d’attachement à ces objets, je les maniais avec précaution, d’autant plus que j’étais ravie que Barbra les trouve précieux et approuve mon choix.

Puis je descends une rue en pente, j’ai beau chercher je ne connais pas la rue de ce rêve, bien qu’elle me fasse penser à une rue du quartier Montmartre par sa pente, ou mon père et un de mes oncles avaient une affaire.. Il y a des immeubles de type parisien de chaque côté. Ils sont en bon état, peut être un peu gris par la pollution et le temps. Je sens la présence de mamie derrière moi, mais ne la vois pas (ma grand mère adorée, décédée il y a un an). Je m’arrête devant la porte d’un immeuble. Pas de souvenir de cette porte, sauf qu’elle est de grande hauteur. Nous devons entrer là, mais je ne peux pas ouvrir cette porte, je ne sais pas très bien au juste pourquoi je n’ai pas la clé, ce n’est pas chez moi, ou bien c’est à cause des sacs que je tiens, je ne peux lever les bras pour saisir la poignée

Un bref instant, je me demande comment entrer, quand soudain une voiture s’arrête à notre niveau dans la rue. Il s’agit d’une vieille voiture américaine, très grande, une Oldsmobile, comme mon oncle possédait dans sa jeunesse. Je suis surprise de voir qu’elle est remplie à craquer de gens et de valises et de sacs aussi, comme pour un départ en vacances. Toutes ces personnes sont d’essence masculine, il me semble, mais je ne vois pas vraiment leur visages. C’est une vision qui me ramène loin en arrière, lorsque notre famille était complète et heureuse. Toujours nombreux lors des déménagements ou encore à partir à plusieurs voitures ensemble en vacances. Dans cette voiture il y a des personnes mortes aujourd’hui, car mon oncle est mort, mais aussi des vivants que je ne vois plus jamais.

Je regarde tout ce monde descendre et commencer à décharger les paquets pour aller les déposer à l’intérieur de l’immeuble. Quelqu’un a déjà ouvert la porte de l’immeuble, et je vois mon frère ainé passer devant moi, avec deux lourdes valises. Il ne semble pas me voir, ou prêter attention à ma présence. J’aimerais bien que l’on m’aide à porter mes sacs, car ils sont lourds, mais je pense alors en moi même que je vais pouvoir entrer, et comme moi frère je vais me débrouiller pour les porter moi-même. Dans la fin de ce rêve, je ne me vois pas entrer dans l’immeuble, par cette porte.

Tentative d’interpretation ?

Pourquoi Barbra Streisand ? Ce detail a son importance. Elle était mon idole, mon modèle, lorsque j’étais très jeune : pour son talent, sa voix magnifique, je chantais des heures entières ses chansons, en fait, je voulais devenir chanteuse comme elle, et pour sa grande féminité aussi. Qu’elle soit dans ce reve, penchée sur l’album photo, les assiettes en cristal violet transparentes qui me renvoient vers les nourritures créatrices que j’affectionnais, me rappelle d’une certaine manière à mes vieux rêves enterrés. Elle me dit dans ce rêve, qu’ils sont précieux, et qu’il est bon pour moi d’y revenir, car dans l’album photo, il y a surement aussi des photos de moi, à mon piano, ou encore salle pleyel, ou encore dans ce café concert ou je chantais... Or il se trouve que ces derniers mois, je reviens à la musique. Je vois donc là, un encouragement..

Ensuite, me voilà en plein jour, et "l’esprit" de ma grand mère aimée m’accompagne dans cette rue qui descend, je suppose que j’entame là une descente intérieure... puis à porte inconnue. Je suis devant un immeuble que je ne connais pas.

1ere hypothèse

Si l’immeuble représente la persona, comme vous l’expliquez dans votre dico, ce serait donc ça la représentation que je me fais, de mon apparence dans le monde... ? Un immeuble banal...(Enfin je le suppose, car je ne vois pas l’immeuble ni la porte de cet immeuble, seulement une vue de ceux qui le suivent). Mais l’immeuble n’est il pas une construction de type masculin ? Est ce bien la porte à pousser pour une découverte de ma nature féminine ? Et comme je l’ai écrit plus tot, ces immeubles, cette ville, cette rue, ce gris même leger de la pollution, cette promiscuité des fenêtres, ne correspondent pas à l’endroit ou j’aimerais habiter. Ils se situent même dans un univers totalement opposé.

2ème Hypothèse

Je suis peut être venue à la rencontre de l’univers masculin. Je veux franchir cette porte, entrer en contact avec une partie de moi difficile d’accès, me découvrir davantage donc mais dans cet univers masculin... mais voilà, je ne le peux pas. Qu’est ce donc qui m’en empêche ? Mes bras encombrés par les sacs lourds remplis de souvenirs ? De ces souvenirs pourtant précieux...? Et je ne me souviens pas d’avoir eu peur, juste un sentiment d’embarras sur ce que je devais faire pour entrer...

Denouement

Et voilà que je convoque toute une famille, énergie masculine exclusivement, perdue de vue depuis longtemps, des morts, à l’exception de mon frère, en renfort... Des personnes qui ne me "voient" même pas ! Je leur fais ouvrir la porte, pensant que " je vais pouvoir entrer avec eux"...... oui, mais quelque soit ce que je suis venue chercher, c’est raté pour une découverte intérieure intime puisque ma famille et tous nos sacs et valises lourdes de souvenirs, et pas que des bons ! doivent prendre toute la place...

De l’inconnu à découvrir , me voilà dans le plus que connu. Rien de nouveau à l’horizon.

  • Je crois que ce rêve est très important pour moi, puisqu’il me presente un obstacle, de taille, après mon reve de voyage dans l’anneau d’or en Russie, et j’aimerais avoir votre retour.

Le rêve commence par une atmosphère qui accompagne un retour aux sources, le bois, les bougies... On entre dans une quête de vérité.

Vérité sur quoi, peut-être la longue table de banquet prépare à quelques rencontres familiales... A noter la forme de cette table : rectangulaire, précision qui signe un certain malaise, un certain enfermement.

Alors vous vous entourez de toute votre puissance féminine, tous vos beaux objets internes (objet, dans son sens psychanalytique, représentation intérieure, objet des investissements) :
 les objets souvenirs,
 votre idole féminine,
 la grand-mère, que je comprends être la bonne mère,
 la ville...

Tout cela pour entreprendre effectivement une "descente intérieure" comme vous l’interprétez.

Puis vous arrivez à la porte, l’absence de clé, l’immeuble. Porte et clé sont des symboles du dictionnaire, ils sont le signe d’un obstacle effectivement. En revanche, l’immeuble pour représenter la persona ? La façade, oui, mais l’immeuble, je ne pense pas. Plutôt, l’immeuble est à comprendre comme la maison. Et d’ailleurs, cet immeuble-là renvoie bien à la notion de passé, de famille, de souvenirs que d’ailleurs vous partagez avec nous.

Et oui il y a une résistance à accéder à cet immeuble, et là le masculin est présent mais ne vous aide pas vraiment.

Cet immeuble, je le comprends comme le lieu de votre famille, mais pas votre famille proche (vos parents, votre frère, n’apparaissent pas dans le rêve comme vous le précisez, peut-être justement pour les exclure de la problématique travaillée), de votre origine familiale. C’est ce lieu qui était annoncé par de nombreux éléments dès le début du rêve. Le sujet du rêve, c’est l’appartenance à cette famille, l’acceptation de ce déménagement à l’intérieur de l’immeuble.

Or vous le dites, cet immeuble, c’est tout ce dont vous ne rêvez pas ! Toutes ces caractéristiques, son environnement : "ne correspondent pas à l’endroit ou j’aimerais habiter. Ils se situent même dans un univers totalement opposé." Cet immeuble symbolise l’opposé de vos attentes. Vous avez beau avoir emporté tous les objets précieux qui correspondent à cette époque, à cet immeuble, vous ne vous voyez pas entrer dans cet immeuble.

Pourquoi ?

PS : vous m’avez déjà indiqué que mes interprétations étaient parfois trop précises et donc hasardeuses, le fonctionnement de ce site y oblige, et maintenant que je sais que vous le savez je me permets de continuer.

"Toutes ces personnes sont d’essence masculine, il me semble, mais je ne vois pas vraiment leur visages." Si vous ne voyez pas les visages, qu’est-ce qui vous indique qu’il n’y a que des hommes ? Je ne veux pas paraître trivial mais la question se pose. Peut-être parce que vous êtes enfant dans ce rêve, que votre regard porte au niveau de la ceinture de ces messieurs.

Cette interprétation, je la rapproche du conflit entre masculin et féminin que vous avez parfaitement perçu. Pourquoi avoir rassemblé tellement de bons objets féminins avant de vous aventurer du côté de cet immeuble, si ce n’est pour vous confronter à un masculin problématique ? Malgré les apparences, les bons souvenirs, ce masculin familial vous pose problème et vous empêche d’entrer dans l’immeuble et d’y être facilement acceptée (on y porte vos affaires, mais sans un regard pour vous).

Le seul élément masculin est le personnage de votre frère, frère ainé, complément oedipien certainement dans le rôle du masculin auquel s’identifier, vous le voyez porter ses valises, vous décidez d’en faire autant, de porter pour vous, en vous, plutôt que d’attendre une aide de ces hommes de la famille. Votre masculin, votre animus, vous avez à le développer en vous, et porter ces bagages trop lourds. Ces poids familiaux à supporter (que j’ai supposé liés au masculin de cette famille), cette lourdeur que vous ressentez encore, il faut les accepter et les porter.

"je vais me débrouiller pour les porter moi-même" : c’est votre conclusion au rêve.

EN CONCLUSION :

Cet immeuble de famille rappelle bien des souvenirs, mais donne l’image d’une maison dans laquelle la rêveuse ne peut pas rentrer, et de bagages lourds et encombrants.




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