Manchester

Je suis en voyage avec un groupe de gens, que je crois je ne connais pas.

Au gré de nos pérégrinations nous arrivons aux abords de la ville de Manchester.

J’aperçois la ville, nous sommes à son entrée, dans un espace plutôt désolé.

Je dis aux autres, pris d’une grande émotion, que j’ai toujours rêvé de visiter Manchester. C’est un peu vrai mais exagéré. Je pense à tous ces groupes mythiques que j’admire depuis mon adolescence, Buzzcocks, Joy Division, New Order, The Chameleons, The Smiths et d’autres.

Je passe, seul, un pont pour pénétrer dans la cité. Avant d’entrer je tourne à gauche, je suis attiré par la rive d’un cours d’eau qui semble pittoresque, bien qu’assez sale, et où sont affairés toutes sortes de personnages.

En m’approchant je m’aperçois que c’est plus sale que je ne pensais, même malsain, le lieu est pollué, les gens sont comme tordus. Ils n’ont pas de respect pour la nature, qu’ils utilisent dans leur intérêt et en la polluant.

Je vois un vieil homme qui tente de tuer une mouette malade pour la manger. Cela me dégoûte et m’effraie un peu.

La signification d’un rêve de ville dépend du type d’urbanisme de cette ville. Aussi, une question se poserait : comment voyez-vous Manchester ? Quelle image en avez-vous ?

Il faut rappeler en effet que le sens général des symboles apporté dans notre dictionnaire est toujours à compléter du sens personnel que chacun attribue à tel ou tel représentation.

Si l’on considère la ville industrielle, une industrie un peu dépassée, une certaine pauvreté urbaine, alors on obtient une image du mental peu ragoutante. Cet investissement ancien du fonctionnement mental est mis à mal par une harmonie avec la nature devenue impossible : le cours d’eau est pollué, l’homme tente de tuer une mouette pour se nourrir.

Ce rêve appellerait donc à un retour au naturel, au corps, à l’inconscient.