Reve 2 - Dans le lit de mon père

17 mai 2000

Nous sommes dans le dernier appartement ou j’habitais avec mes parents (j’avais 25 ans).
Philippe, un de mes amoureux de jeunesse, m’emmène dans le rez de chaussée du duplex, et dans le lit qu’occupait mon père lorsqu’il a eu son grave accident, nous faisons l’amour. La couleur de la moquette, bleu nuit a retenu mon attention. Je me suis levée pour vérifier si ce n’était pas la même que celle achetée pour mon nouvel appartement, qui est bordeaux pourpre, mais non, elle est bien bleu nuit.

Ma mère et ma grand mère sont à l’étage. Ma mère descend. Elle s’approche de Philippe, tend sa main pour caresser son ventre, ses abdos recouverts de poils (dans la réalité, Philippe n’a pas de pilosité à cet endroit). Elle disait à voix haute « Il est beau, ferme.. », Elle a l’air en appétit, je n’ai pas d’autre mot, un peu comme devant une gourmandise. (Dans la réalité, mon amoureux plaisait beaucoup à ma mère qui ne se cachait pas pour me le dire). Puis elle s’en va. Nous continuons de faire l’amour, et c’est vraiment très bon.

Le rêve traduit une période où vous viviez avec vos parents.

Et l’action se passe dans le lit de votre père. C’est un point tellement important que vous l’avez choisi pour titre.

Et dans ce lit, vous faites l’amour à un homme, Philippe, mais votre mère se montre très intime avec cet homme, elle le connait comme vous-même, car "ces abdos recouverts de poils" lui appartiennent entièrement, puisque dans la réalité cet homme "n’a pas de pilosité à cet endroit", et donc vous ne l’avez jamais connu comme votre mère le connait à cet instant du rêve.

Elle dit : "Il est beau, ferme..." et cet adjectif de "ferme" est peu compréhensible si l’on ne superpose pas une image sexuelle sur cette réflexion.

"Elle a l’air en appétit, comme devant une gourmandise."

Et ce partage d’un homme unique peut laisser penser là encore, par inversion, à la période oedipienne, durant laquelle la petite fille a l’impression de désirer son père sur le territoire de sa mère.

Cette triangulaire, qui mêle le sexuel et les liens filiaux, fait entrer ce rêve dans la catégorie des rêves oedipiens.