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L’adieu, au camp de prisonnier


Bonjour, dans ce rêve, nous sommes un groupe de jeunes gens et nous nous cachons autant que nous pouvons dans la rue derrière des murs et des voitures, de militaires qui sillonnent les rues, l’endroit, pour nous trouver. Ils sont à notre recherche pour nous attraper.

Puis, malheureusement nous apprenons que certains d’entre nous se sont fait prendre.

Je suis devant une grille comme celle des camps de prisonniers (ou de concentration) de guerre. il y a des personnes dans cet espace clos mais à l’air libre. Un des prisonniers est proche du grillage devant moi. Il est très grand, son regard est très bleu ses cheveux châtain. Je le trouve très beau dans son expression, c’est un homme mature, viril, j’ai l’impression de le connaitre, ce qu’il y a entre nous est lumineux. Nous nous regardons avec amour, un amour pur et profond qui n’a nul envie de se dissimuler, mais nous sommes aussi submergés de désespoir et de regrets... car nous savons qu’il s’agit d’un adieu et que nous serons séparés à jamais. J’ai bien du mal à traduire les sens des messages de la scène et des émotions.

Car c’est un moment particulièrement intense, une séparation inconcevable, dénuée de sens, et pourtant inéluctable... L’homme passe alors sa main à travers le grillage, pour caresser ma joue dans un geste d’une grande tendresse. Ce pourrait être le geste d’un père, comme d’un homme vous aimant véritablement. Mais cet amour là est d’une nature particulière qu’il m’est impossible de traduire.

J’ai une première question : comment vit-on sans sa part masculine comme dans ce reve ? Qui suis je sans ma part masculine si lumineuse dans ce rêve ?

mise en scène de la séparation du féminin masculin, conflit majeur avec un système auto-repressif herité de l’enfance sans doute sur lequel est venu s’agglomérer d’autres expériences malheureuses dans la meme tradition carcérale voir annihilatrice, destructrice (camp de concentration, c’est tout de même le premier mot qui m’est venu à l’esprit)..

Que me dit ce reve ? Il me dit qu’une part de moi est libre mais séparée de son complement masculin, donc libre mais bancale...? Que ni l’un ni l’autre ne le desirions. Que nous sommes victimes d’un conflit qui nous dépasse et contre lequel nous n’avons pas pu grand chose. Que ce système repressif agit comme bon lui semble, contre notre volonté, nos desirs, et que son pouvoir est plus grand que le notre. Pour l’instant.

Je suis une trajectoire depuis quelques reves. Il etait question du masculin tapi dans mon ombre, (dans les reves Theme du masculin- Part d’ombre) qui a toute liberté, quand mon masculin lumineux lui, dans ce reve ci, est emprisonné..

Comment reintegrer cette part en moi, réunir ce qui a été séparé...

Question pour moi


Tout d’abord, il faut répondre à votre question : "comment vit-on sans sa part masculine comme dans ce reve ?". En effet, l’image d’une séparation n’est pas celle d’une absence. L’absence, le manque, en analyse et dans les rêves, est beaucoup plus compliquée à mettre en évidence (c’est la question du transfert posée à la psychanalyse depuis 120 ans). Ici, il n’y a pas un manque de masculin. Au contraire, il prend toute la place ! Tout ce rêve tourne autour de cette image du masculin.

Après, effectivement, c’est la séparation qui est montrée (thème déjà évoqué dans le rêve précédemment publié).

Au début vous faites partie d’un groupe, avec des éléments complémentaires qui le composent peut-être. Puis "certains d’entre nous se sont fait prendre". Apparaît alors le camp. Donc cette partie masculine a été perdue dans l’histoire.

Perdue mais retrouvée. Certes, il s’agit d’adieux. Il va falloir une évolution définitive quant à ce masculin. Cette séparation définitive est une étape du processus d’évolution. La perte, la castration, est la condition pour accéder à un état supérieur. La mort symbolique s’impose ici.

Or cet homme à quitter est proche d’un idéal masculin. Il faut quitter cette image d’un masculin idéalisé peut-être.

"Ce pourrait être le geste d’un père" : peut-être même faut-il quitter l’image du masculin associé au père idéalisé ?

Peut-être faudrait-il se libérer de cet idéal masculin dont vous êtes prisonnière ?

EN CONCLUSION :

L’homme aimé dans le camp de prisonnier est présent pour un dernier adieu, pour appeler à la rupture symbolique, à l’acceptation de la perte, de la castration chez Freud, de la mort symbolique pour Jung (dans la lignée des représentations alchimistes).




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