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Iphigénie et Artémis


Iphigénie est celle que son père devait sacrifier à la déesse Artémis, et qui a accepté ce sacrifice comme on accepte son destin.

L’histoire d’Iphigénie

Les grecs se lancent à l’attaque de Troie. Mais des vents défavorables empêchent leurs navires d’avancer. C’est alors Ulysse qui conseille à Agamemnon de sacrifier sa fille Iphigénie à la déesse Artémis, plutôt du côté des troyens. Pour attirer sa fille, Agamemnon lui indique qu’Achille est prêt à l’épouser.

Iphigénie supplie son père de la laisser en vie. Puis, devant son refus, elle devient la victime qui accepte de mourir pour son pays, pour sauver l’honneur de tous ceux qui l’entourent, de tous ces hommes pourtant peu honorables.

Pour cette raison, Artémis sauve Iphigénie au moment de son sacrifice, et envoie cette dernière dans un autre pays : Tauride. Son histoire se poursuivra alors quand elle y retrouvera son frère, Oreste...

Interprétation du mythe

C’est l’interprétation du mythe d’Iphigénie rédigée par le psychanalyste N. Gougoulis qui me semble révéler le sens profond du drame et de la renaissance d’Iphigénie.

"(...) il se produit un changement radical qui transforme une fille qui, jusqu’à ce moment, est un personnage insignifiant, victime de l’ambition d’un père, de la couardise d’un fiancé, de la cupidité des guerriers partis pour piller une grande cité, la métamorphose en une personne qui assume son histoire.

Quitte à mourir, autant le faire en son nom propre, libre des pleurs de sa mère qui hait déjà cet époux qu’elle finira par tuer, libre de l’indifférence royale du père qui sacrifie son enfant à la cause, libre du lâche Achille qui lui promet mariage puis se cache, libre enfin du démagogue Ulysse qui manipule les foules pour faire peur à Agamemnon. Elle est seule face à elle-même et assume son histoire en devenant une personne."

Pour conclure, un sujet n’est pas ce qu’on a fait de lui, mais ce qu’il choisit de faire de ce qu’on lui a donné. Iphigénie est ainsi celle qui choisit.

EN CONCLUSION :

Iphigénie devait être sacrifiée à Artémis, c’est le destin qui lui a été choisie, or sa force a été d’assumer son destin, de devenir sujet en assumant son histoire.




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