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De l’ombre féminine et de ses résistances


Bonjour, le premier rêve parle de l’ombre féminine refoulée. Il fait directement suite à votre interprétation des deux derniers articles (1 et 2), comporte des éléments représentés de façon intéressante mais surtout de façon "abondante".
C’est pourquoi, même si le sommeil cette nuit là se finissait par une crise d’angoisse, voir de toute nouvelles choses représentées de cette façon qui prennent vie donne l’immense libération le soir venu, d’autant plus que ce n’est pas une poursuite. Accepter le père en Soi être castrateur ça a déjà été quelque chose.
Ces rêves ont mené à un énorme changement de comportement en les faisant.

Rêve d’ombre du féminin :
Ça commence alors que je dors dans le rêve. Mes yeux sont complètements fermés mais j’entends bien des sons, puis des voix. Peu à peu je discerne que l’on parle d’aller à un centre (commercial ou non, je ne sais plus) le vendredi, ce sera mon père qui m’y emmènera, et on parle de blonds musclés aussi qui y viendront.

Deuxième scène, réveillé cette fois-ci, je cherche du pâté dans mon garage et j’en vois trois pots dans le meuble.
Alors, je suis maintenant à un snack assis sur un tabouret en face d’un comptoir, il y a un ami guitariste, Paul, avec moi. Le snack comporte un angle droit et mon père est sur l’autre rangée, on nous sert à manger, je ne sais plus du tout ce que c’est, mais sûrement du saucisson.

Il y a un terrain à côté du snack ou des amis autistes se trouvent. Ils sont environ 8 à être là environ, le terrain rectangulaire est longé d’un côté par un talus recouvert de gazon et possède une grille verte pour y entrer. En allant à cette grille verte que je ne passe pas je remarque alors plein de petits mulets gris en train de se faire l’amour et ils laissent énormément de petits bébés roses sans poils derrière eux.

On a peur, on a peur parce-qu’une dame en noir n’est pas très loin. Je crois qu’elle risque de les tuer. Alors, dos au snack et en haut du talus d’herbe j’entends une voiture de police arriver. C’est un ami qui la conduit, le même qui dans cet article récupérait la pièce centrale noire du CD qui avait sautée. S’arrêtant face au talus il use de son haut parleur pour prévenir son arrivée, en baissant la tête pour le regarder je vois que sa voiture est complètement émiéttée, elle n’ira pas plus loin.

Mon père est déjà partis s’occuper voir ce qu’il en était de la dame en noir sur un autre terrain qui lui fait face à la deuxième ligne du snack (->un angle de 90° <-> 2 terrains). J’ai de plus en plus peur, mais il faut vraiment y aller, d’autant plus que je ne vois plus les amis autistes.
Alors, je passe une grille bleue et j’arrive sur un parking en pente. Mon père est plus loin debout à gauche, il fixe l’horizon, ne bouge pas. Au centre du parking je vois les amis autistes allongés au sol, décédés. Je me presse de plus en plus, je passe mon père puis regarde dans leurs direction.
C’est là. C’est là que je la vois sur un passage piéton de profil regardant sur la droite. Elle est habillée d’une robe noire qui lui couvre aussi la tête, tout est en lambeau. J’entends alors mon père derrière moi me dire qu’il faut que je note ce que je ressens, et, je me dis de mon côté de ne surtout pas la regarder dans les yeux. J’ai peur de la mort.
Elle commence à se rapprocher lentement de moi. Pas à pas, elle lève son bras gauche couleur d’un bleu froid pour s’approcher de moi. Je suis terrifié. Alors que je dors je commence à suer. Pourtant dans le rêve j’ai froid, je suis gelé.
Plus que deux pas et elle me touchera. Vite, détournons le regard sur la droite, fermons les yeux.
Réveillons-nous.

"Et que dit le rêve" :
D’abord ce figé qui prends vie représenté par ce profond sommeil duquel je sors en réussissant enfin à ouvrir yeux et oreilles.
Le saucisson, c’est comme le cornichon. On va tenter d’atteindre le Soi. Les résistances s’abaissent, on descends de plus en plus profond au travers des couches de l’inconscient. Un ami guitariste est avec moi au snack-bar, le féminin dans l’homme devient lui aussi de plus en plus représenté, sorte de Don Juan.

Sur le terrain les quelques amis autistes, c’est le repli sur soi et la puérilité qui est représentée ici. Toute la carapace du monde intérieur trop sec qui entoure le Soi et il est sur le parking de la dame en noir.
Les mulets qui se font l’amour (toujours ce figé qui prend vie contrairement au scooter dans "d’ombre et de lumière") est la plus grosse orgie jamais représentée, quelques pulsions qui forment des projets.. imbéciles. Que vient signifier l’âneici sinon qu’il continue d’y avoir du travail à faire ? D’autant plus avec ces images de policiers m’a tu vu, il faut un ami pour montrer cette naissance de pulsions !
Ressentir. C’est le père dans le dos qui montre cette image d’un féminin vu comme ayant un bras glacé chez une dame. Devenu aspect de moi je crois peu après. Une pulsion de mort refoulée envers la mère, c’est possible ? Pourquoi est elle là, c’est le père qui a mené à la voir !

Je noterai d’autres rêves qui font lien à ce bras plus tard car son symbolisme, découlant de l’anima est plus qu’important.

Scène de la nuit suivante :
Je salut un ami que je n’avais pas vu depuis longtemps au carrefour d’une ville (qui comporte des maisons). Cet ami est blond, porte des lunettes et une barbe courte. Au moment où je le fais je voulais aussi lui demander comment allait sa mère.

Auto-interprétation :
On accepte une part de soi plus virile et plus sage, les lunettes permettant de mieux discerner les choses. Invitation à regarder la vie avec plus d’intensité ; la conversation mène à la relation à la mère.
D’où on a en ce moment un fort mouvement progressif de la libido qui mène à s’extravertir en plus de capacité discriminatives accrues, de quoi vite s’épuiser.

Troisième rêve :
Quelques difficultés pour retrouver l’ordre chronologique de ce rêve.
Je pense commencer en camping où je vole à un ami du cannabis. C’est rès blanc ici bien que l’on soit dehors.Puis départ d’un manège, c’est un grand huit au parcours assez long qui notamment fait passer dans la mer. Je le fait avec quelqu’un assis à côté de moi, je pense que c’est le copain de ma sœur. Au moment où le grand huit fait plonger dans la mer (de quelques mètres seulement) je me mets debout en pensant à mon portable qui est dans ma poche.
Le grand huit se finit en haut d’une montée qui mène à une fête foraine. Il fait nuit ici. Descendu du manège un monsieur me demande alors comment est-ce-que j’ai trouvé ces deux tours que nous avons fait (je ne me souviens pourtant pas être passé deux fois dans la mer) je ne sais pas si je lui ai répondu.
Retour du grand huit jusqu’au camping, à son entrée je vois le copain de ma sœur sur ma droite et sous une tonnelle se mettre à rouler un pétard.
Fin du rêve, je suis quelqu’un dans un long couloir d’un bâtiment qui s’occupe de faire voyager des bateaux, ce devait être ma mère. Dans ces couloirs il y a beaucoup de blanc.

Et que dit le rêve :
Je commet un vol, une injustice, qui me permet de me désinhiber. Puis, durant l’enfantin je suis débout dans la mer. J’ai peur d’y perdre mon intuition (que le portable avec son GPS soit mouillé). J’y suis avec le masculin de ma sœur.
Alors on me demande ce que j’ai pensé du tour de manège, comme dans le premier rêve où l’on me demandait ce que je ressentais lors de l’approche à l’ombre. Mais je ne réponds pas, je ne sait que penser encore de ce travail. Mais je le remarque dans la réalité, le repli sur soi se fait de plus en plus moindre. Finalement, le masculin de la sœur aussi souhaite se désinhiber.
Et le rêve se finit par le fait d’être sous le leadership de la mère qui part à la découverte des sentiments.

Dernière scène onirique :
Je commence un rêve peu de temps avant de me lever en lien avec la mère et la sœur. Il y fallait que je note des traits communs avec un escargot m’a dit ma soeur alors que je le vois.

Et que dit le rêve :
C’est important ce lien fait d’emblée avec la mère et la sœur, car ça montre d’où viennent les résistances et la coquille de l’escargot. Alors tout de suite on remarque le besoin de la faire tomber, et de gagner en passivité, en confiance face à la femme en général, à la mère en particulier.
Les traits spiralés de la coquille renvoient au but d’atteindre le Soi, mais aussi le point commun entre l’escargot (notion de froideur) et l’ombre féminine du premier rêve et de son bras (rêve à part).


J’avais écrit l’article suivant suite à la lecture de ce rêve : http://www.signification-reves.fr/La-castration-et-la-mort

A la relecture, je ne suis pas certain que cette présence féminine à la fin du rêve est une image de la mort. Image de la mère peut-être simplement. Dans tous les cas, c’est le père qui vous permet d’y accéder, qui vous accompagne jusqu’à ce ressenti.

La mort de ce qui est archaïque, ces autistes amis, laisse place à un vide qu’il n’est pas possible de regarder.

Ces rêves abondants cachent-ils un vide aussi effrayant ? J’ai compris que vous aviez un thérapeute. Je peux continuer à lire vos rêves évidemment, mais je ne suis pas certain que pousser dans le sens d’une analyse encore plus poussée soit pour vous bénéfique. Tout comprendre, c’est un peu refuser de comprendre par soi-même, de se faire confiance, de s’écouter, de s’ouvrir à sa propre pensée et donc à son corps, à ses émotions.

Vous expliquez : "Je commets un vol, une injustice, qui me permet de me désinhiber". Se désinhiber, c’est s’interdire un accès direct à ses émotions. Effectivement, c’est une injustice. Il faudrait regarder les images de vos rêves sans commettre ce vol de l’intellect sur le corps. Les accepter dans toute leur émotion. Sans comprendre.

EN CONCLUSION :

L’article fait suite à "trouver sa place". Entre orgie de mulets et homicide d’un petit groupe d’enfants autistes il s’agit ici d’atteindre l’ombre féminine en soi, de donner vie au figé qui gisait au sein des couches les plus profondes de l’inconscient pour aller dans un mouvement de progression.




Messages

  • Ne rien comprendre aux rêves, d’accord. Mais alors à partir de là si je continue de les publier, ou d’aller voir cette thérapeute (rare parce-que cher pour le rêve) ce sera pour avoir le transfert positif, celui de la mère ou du père de substitution. Ce à quoi pousse le rêve.
    Sans elle dernièrement je n’aurai pas compris pourquoi je cherchait des filles humaines dans mes relations, pour avoir cette confiance.
    Et sans vous pour conclure je n’aurai pas pu voir que mon ombre était en fait rejet.
    J’ai déjà approché cette ombre mais je l’ai refoulé lorsque je l’ai fait au lieu d’obtenir ce discernement qui apparaît ici. Alors elle a grandi et lorsqu’elle est réapparue cette fois pas un mot, l’introversion complète, le vide, l’autisme, qu’il vaut mieux peut-être voir et comprendre.

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