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Mais où rentres-tu dormir ?


Reve de samedi

Je suis au volant d’une voiture et je propose de raccompagner une collègue de travail à une station de métro, parce qu’il est tard, et que je veux lui éviter tout le trajet en métro. Mais je lui dis bien que je ne peux la raccompagner chez elle, car cela me fait faire un trop grand détour. Elle accepte. Nous arrivons près à une station bien précise Barbes Rochechouard, je m’apprête à la faire descendre et continuer mon chemin, je pense fugitivement à la station de metro jaurés un peu plus loin. Mais là il y a un problème. Ma collègue ne dit rien, pourtant je me sens sur la défensive.

Un troisième personnage fait son apparition, sur la banquette arrière. J’explique à l’homme qui est présent avec nous maintenant, que c’était convenu ainsi, que je devais la laisser à une station de métro et qu’elle m’a donné son accord. Que je ne vais pas la raccompagner chez elle, car je devrais faire un grand détour (elle n’habite pas dans ma direction, plutôt la direction opposée et plus au sud, plus vers le centre de paris) or il est tard, je suis très fatiguée et ne me sens pas de conduire longtemps, je n’ai qu’une envie c’est rentrer chez moi. Je me sens "inconfortable", et me comporte comme si j’étais coupable de quelque chose, de ne pas faire ce grand détour pour elle malgré ma fatigue. A plusieurs reprise je répète la proposition qui a été faite initialement et acceptée, j’insiste sur ce point, je n’y suis pour rien si maintenant cela pose problème (à qui je ne sais pas mais pas à ma collègue qui ne dit rien, donc à moi ?). Je l’appelle même du nom d’une de mes collègues et me reprends dans le reve en lui disant : "mais pourquoi je t’appelle Stéphanie, tu n’es pas elle !"

Je remarque qu’au moment de me justifier, il semble que j’ai alors le siège passager et non plus conducteur... curieux.

Je suis dans la situation ou par la seule présence de cet homme et de cette femme, dont l’attitude est neutre,( l’homme plus dans une écoute bienveillante, mais aussi comme s’il essayait de me faire comprendre et dire quelque chose, quelque chose qui doit se révéler en moi, comme si l’objet de ma longue tirade n’était pas le problème peut être, l’attitude d’un psy presque ! la femme elle, est comme ailleurs, détachée), je devrais reconsiderer mon choix, et, en somme : ma fatigue ne compte pas et je devrais faire passer le bien être de cette femme avant le mien. Or, cela m’est impossible, je n’en démords pas, je ne renie pas mon choix, mais je suis toujours inconfortable, et je continue de ressentir une pointe de culpabilité ou de gene, d’inconfort, c’est un peu comme si je n’avais pas le droit de penser à moi-même alors que c’est exactement ce dont j’ai vraiment envie.. je ne comprends pas l’attitude de l’homme, que voudrait il m’entendre dire ? Quel est le problème ?

Lorsque j’étais ado, nous habitions à 5 minutes en voiture de cette station de metro, ma grand mère un peu plus loin, et dans mon reve, je fais prendre cette direction à ma voiture pour rentrer chez moi.

Ce reve melange present et passé. present pour la collegue de travail et passé pour l’endroit ou je rentre, le chez moi, qui lui se situe il y a plus de 35 ans.

je vois deux axes, le premier concerne les residus de culpabilité quand je fais un choix dont je suis l’unique beneficiaire, et la difficulté rencontrée pour l’assumer completement, la scène dans la voiture en fait la demonstration.

Le second axe : dans mon sommeil, rentrer chez moi c’est rentrer dormir chez ma grand mère, en tout cas j’en prends le chemin avec ma voiture ( je n’habite pas dans le Nord de paris aujourd’hui) et qui représente pour moi l’amour maternel comme je le conçois, mais dans un appartement ou elle n’habite plus depuis longtemps.Il m’arrive donc encore la nuit de retourner dans un lieu d’un passé empli de tendresse, la seule reellement connue, pas entachée d’inquiétude, mais une tendresse libre de s’exprimer, dévouée et authentique. Dans mon reve cette nuit, je rentrais chez ma grande mère dormir - que j’assimile au "chez moi", et je dois prendre note de cette activité inconsciente nocturne, (qui ne l’est plus à present).

Et peut etre que cette collègue est presente dans ce reve pour m’indiquer qu’une part de moi continue de rechercher le refuge maternel, de manière inconsciente, que j’ai encore le désir de rentrer la-bas, de retourner là ou je me sentais aimée et en sécurité affective, une sécurité affective qui remonte à fort loin, semble-t-il, et de plus, qui n’est pas en moi, puisque je la cherche ailleurs que dans mon chez moi véritable, ma maison d’aujourd’hui.

Je me demande maintenant si l’homme ne voulait pas me faire prendre conscience de ce que je faisais, me poser la question : mais ou vais je dormir ce soir ? Et pourquoi.


Le rêve met en scène une résistance. Tenter de forcer cette résistance créé de la culpabilité (sentiment généralement rattaché à la période œdipienne).

Effectivement, l’homme sur la banquette arrière paraît jouer le rôle du psy (silence, position reculée, croiser son regard c’est regarder dans le miroir, le rétroviseur intérieur, et y apercevoir son propre visage).

La femme silencieuse est la femme en attente, une partie de vous-même comme vous l’analysez.

Résistance à quoi ? L’élément qui retient toute mon attention, c’est la direction attendue de la femme, le sud, une direction analysée dans le dictionnaire des symboles. L’autre indication-direction donnée, c’est le centre. Or, déjà, vous avez errez dans ces quartiers, sans aller vers le centre, symbole du Soi. Ce rêve nocturne ne semble pas pouvoir aussi précisément indiquer ces éléments sans poursuivre ce précédent scénario, sans répondre aux interprétations alors proposées.

Non, vous ne voulez pas aller au centre, votre souhait est de rester à proximité de là où vous pouvez vous reposer, lieu que vous associez à la grand-mère, la bonne mère.

A partir de là, deux solutions (comme toujours) :
 ou bien le rêve montre que l’on vous force la main, et que vous avez besoin de vous ressourcer auprès de cette bonne-mère, qu’il n’est pas encore temps d’aller vers ce centre,
 ou bien votre résistance devant cette direction vers laquelle vous sentez que vous êtes attendue, mais qui obligerait à quitter là où vous pouvez vous reposer, dormir.

C’est en effet le titre proposé : où dormir ? Pas où aller, mais où ne pas bouger, s’arrêter pour un temps.

Ne pas tenir compte d’une résistance, avancer trop rapidement est on ne peut plus inutile, dangereux même parfois. Mais comment ne pas tenir compte :
 Du personnage féminin, cette partie de vous, qui attend que vous l’avanciez un peu davantage, lui éviter le métro (autre symbole à consulter, lieu de l’esprit, refuge du mental). L’homme n’est là que pour insister, c’est la passagère avant tout qui demande. Or cette passagère devient conductrice à la fin du rêve, puisque vous prenez sa place. Cette inversion est d’autant plus intéressante qu’elle vous intrigue, que votre mental s’avoue vaincu par la perte, soudain, du volant.
 De votre rêve suivant. Un cheval harassé est le signe le plus flagrant d’un psychisme à bout de force. Dans votre cas, c’est plutôt l’inverse qui se présente.

EN CONCLUSION :

Je raccompagne une collègue à une station de metro, et je me sens obligée de justifier mon choix de ne pas la raccompagner chez elle.




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