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Exemple d’interprétation d’un rêve


L’objectif de cet exemple d’interprétation d’un rêve est de mettre en pratique la méthode proposée pour l’écriture de ses rêves et de présenter l’objectif recherché sur nos forums qui ont pour objet de recueillir la publication de rêves pour en chercher leur signification.

Si le titre d’un rêve est important, il en reste totalement libre et, généralement, sans trop réfléchir, ce titre permet un lien entre le contenu du rêve et son interprétation.

Rêve Tokyo-Montparnasse

Je suis à Tokyo, je suis certain de cette information sans savoir comment. Il me reste peu de temps avant mon départ. Je décide d’aller à Montparnasse par le métro, par la ligne Orléans-Clignancourt (ligne 4). Je me dis que c’est un peu dommage d’aller au cinéma à Montparnasse alors que je suis à Tokyo.

Dans le métro, je suis d’autres français qui se dépêchent, j’imagine qu’ils ont la même destination que moi, il faut suivre les couleurs des panneaux, ils sont un peu perdus, certains s’arrêtent et on reviendra les chercher, finalement ils allaient à un concert, le groupe s’engouffre par une porte, et je pense à ceux qui sont restés en chemin et que personne n’ira finalement retrouver.

Je me renseigne au même guichet où une femme japonaise a su leur indiquer leur chemin. Je demande en anglais la "Pink ligne" (ligne rose). Elle me donne des indications que je ne comprends pas. Je suis des panneaux et m’aperçois que c’est la ligne violette que j’aurais dû suivre. Elle est indiquée sur des panneaux mais en précisant qu’il faut préalablement suivre une autre direction. C’est comme un changement de zone. J’insère mon ticket dans le tourniquet, il ressort à moitié déchiqueté, tous les bords sont .

Je m’aperçois que je n’aurai pas assez de temps pour le film, qu’il vaut mieux changer de projet. Je passe devant un bureau où je retrouve deux femmes françaises. Je connais bien l’une d’elle, un peu plus jeune que moi, mais je ne sais plus qui elle est exactement. Elle vit à Tokyo depuis deux mois. L’autre femme m’attire davantage, je l’observe à son bureau tout en parlant (aucun souvenir de ces échanges), elle m’apparaît un peu plus vieille que moi. Deux amis se joignent à nous : un ami de Lycée, Guillaume, et un autre plus jeune que je n’identifie pas.

Je suis assis dans le bureau, on discute, en reprenant mon vêtement je fais tomber des billets et c’est l’amie la plus jeune qui me le fait remarquer. Je ramasse les billets, ce sont des billets de 500 euros qui ont le format de billet de 500 francs, et les ajoute à une petite liasse que je sors de ma poche. Je recompte les billets de 500 complétés par quelques billets de 100. Les deux femmes s’interrogent sur l’origine de cet argent, et toujours la plus jeune indique à l’autre que c’est pour jouer aux courses. Je ne précise rien, je suis assez flatté par cette hypothèse, en fait c’est de l’argent que mon père m’a donné.

Mes amis, qui s’en allaient, voient la liasse, et Guillaume, un peu agressif, s’interroge sur la légalité de mon avoir, il se positionne devant moi. Finalement il s’en va. Mais je l’invective, ne vient-il pas d’envisager de me détrousser ? Alors il revient vers moi, je m’enfuis, il me poursuit.

Le bureau donnant sur les couloirs du métro, je les emprunte en faisant attention de bien retenir mon chemin, je descends des escaliers sur trois niveau en m’asseyant sur la rampe puis me place au milieu d’un escalier depuis lequel je peux vérifier tous les accès. Je me crois en sécurité mais Guillaume me voit, alors je reviens sur mes pas jusqu’au bureau, j’hésite à arrêter de m’enfuir mais demande finalement à mes deux amies, qui sont sur le point de partir, de me trouver une cachette.

Celle que je connais le moins m’installe dans une penderie dans le bureau d’à côté et (plutôt que d’en fermer la porte, mais ce placard a-t-il une porte ?) dispose un filet pour me cacher. Mais ce filet se soulève en permanence à cause des courants d’air qui viennent des couloirs du métro, la porte du bureau étant restée ouverte. Je regarde donc la foule en tenant le filet sur moi, mais c’est insuffisant car il se soulève malgré tout régulièrement. Je ne suis pas inquiet pour autant. Guillaume a laissé son sac dans le bureau d’à-côté mais il ne semble par revenir.

Finalement, je vais repartir avec l’amie la plus jeune qui rentre à Paris. J’ignore comment je rejoins les deux femmes à un guichet du métro. Elles m’achètent un ticket deux zones. on prend un taxi. Le raccourci espéré semble inaccessible mais ce n’est pas grave, on roule dans une petite rue, il n’y a pas d’inquiétude mais, au contraire, un sentiment de réconfort.

Contexte

Je revenais d’un court séjour à Paris, ville que je connais bien, aller-retour en train via la gare de Montparnasse, et j’avais emprunté plusieurs fois la ligne Porte d’Orléans Porte de Clignancourt, représentée en rose-rouge sur les cartes du métro. En revanche, je ne connais absolument pas Tokyo.

Guillaume était un ami de lycée, par vraiment proche, un peu bourru. J’avais retrouvé son CV peu de temps auparavant, via internet, sur un réseau social. Un parcours assez simple.

Sentiments

Il est important de préciser l’absence de réelle angoisse durant ce rêve :
 perdu dans les couloirs de métro (l’équivalent d’une gare), pas de panique particulière,
 de l’argent plein les poches, pas de crainte réelle d’être volé,
 poursuivi par Guillaume, pas de peur réel, il s’agit presque d’un jeu d’adolescent, pas vraiment sérieux au final, il faut fuir mais pas comme devant le tueur ou le bandit qui aurait pu être un personnage de ce rêve,
 caché par un simple filet, le risque d’être découvert n’est pas réellement présent, au contraire il y a le plaisir d’observer les passants.

Au contraire, c’est un sentiment agréable qui ressort de ce rêve, plus qu’un apaisement (il faudrait pour cela un scénario plus angoissant) une certaine plénitude, peut-être grâce à ces présences féminines qui m’ont guidé, mais on est déjà là dans la recherche de la signification de ce rêve.

Interprétation du rêve

Il ne s’agit pas d’aboutir à une véritable signification de ce rêve alors que l’objet de ce site est d’expliquer en quoi une auto-interprétation ne peut pas réellement aboutir, mais d’indiquer les éléments qui permettront de compléter le contexte du rêve et les sentiments que l’on en conserve d’une part, et de se référer aux symboles étudiés par ailleurs pour trouver des directions d’interprétation d’autre part.

Paris tout d’abord est une ville ronde, le plan du métro le confirme bien, contrairement à New-York par exemple, si on se limite à l’île de Manhattan qui est verticale. La ville symboliserait donc plutôt ici la mère.

La ligne de métro Porte d’Orléans - Porte de Clignancourt est verticale, elle coupe Paris en deux et permet de joindre le Nord et le Sud. Montparnasse est au sud de Paris et j’ai le sentiment que je devais descendre vers Montparnasse, descendre verticalement dans la ville. La symbolique des couleurs est également utilisée, car cette ligne est représentée en rose-rouge sur les plans de métro, elle apparaît en rose dans le rêve mais cette ligne rose en désigne plutôt une autre. Or le rouge est la couleur de la vie, du sang. La couleur violette, à l’inverse, me perd momentanément.

Le métro est un labyrinthe, symbole du labyrinthe de la vie intérieure. Dans ce labyrinthe et durant ce voyage initiatique, des embuches successives empêchent la progression vers le centre et d’accéder à la clé qui permettra d’en sortir.

La symbolique des nombres est également fortement utilisée. La ligne 4, 2 femmes, 2 amis (voir l’article correspondant à ces symboles).

L’argent, il attire la convoitise et multiplie les embuches. Mais l’argent des rêves symbolise l’énergie vitale. Il pose une question : pourquoi, alors que le problème est réglé, invectiver Guillaume et le provoquer ? De la même façon, seul au guichet face à une femme pourtant accueillante, pourquoi ne poser aucune question et se perdre de nouveau ? Pour trouver les deux amies qui me sortiront de mes méandres intérieurs ?

L’expression "méandres intérieurs" rappelle le symbole du filet, qui emprisonne le plus souvent et représente, pas l’entre-croisements de ces lignes, la superposition de la vie intérieure et de la vie extérieure. Mais ce filet se soulève en permanence, il ne dissimule pas davantage qu’il emprisonne, et juste après ce constat je retrouve les deux femmes à un guichet.

Ce guichet symbolise le passage, qui peut être là encore un obstacle, mais qui à l’inverse peut permettre de résoudre une difficulté.

Le ticket de métro, avec cette particularité d’un ticket spécial pour deux zones (particularité qui n’existe pas à Paris pour le métro, peut-être à Tokyo ?), est la clé de ce labyrinthe. D’ailleurs, il ne me semble pas qu’il manque ici une partie du rêve, simplement je sors du métro juste après l’acquisition de ce ticket spécial, ticket d’ailleurs peut-être acheté par les deux femmes qui m’accompagnent encore à ce moment-là.

La présence féminine est très forte dans ce rêve, car au sein de cette ville, en son centre, je rencontre deux femmes qui m’aident toujours. Un rêve d’anima ? Certainement, mais tellement positif alors ! Avec tout de même bien des interrogations : pourquoi deux femmes ? Et que devient celle qui m’attirait le plus, la plus âgée des deux ? Ma mère ? Elle disparaît et me laisse avec une femme plus jeune. Un œdipe résolu ?

Au final, les questions laissées par le rêve demanderaient une aide extérieure, et de pouvoir insérer ce rêve dans un ensemble, afin de faire ressortir les thématiques d’une période.

EN CONCLUSION :

Le rêve "Tokyo-Montparnasse" illustre sous quelle forme on peut écrire un songe, en précisant son scénario, son contexte, les sentiments qui en ont découlé et par une première interprétation.




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