Chariot carrosse charrette

Il existe deux familles de chars :
– ceux tirés par des chevaux magnifiques, et donc on indique le sens dans un autre article de cette rubrique,
– ceux tirés également par des chevaux, mais aussi par des bœufs, des vaches, de ânes (la symbolique de l’âne renforçant alors fortement celle de la charrette !), véhicules alors beaucoup moins prestigieux et plus lents.

Les différents chars

A partir du mot char ont été constitués de nombreux mots décrivant des véhicules à quatre roues et tirés par des animaux :
– le chariot,
– la charrette,
– le carrosse des contes de fée,
– la diligence, ajoutant la particularité d’un mode de transport collectif...

Tous ces véhicules sont lents, ils ont peu d’autonomie (celle des bêtes qui les tirent), aucune énergie propre. Ils traversent des paysages sauvages et parcourent des chemins caillouteux, rencontrent régulièrement des obstacles.

Étymologie des chars

Pourquoi chercher plus loin qu’à l’origine des mots ?

"Char" vient du latin carrus (carri, masculin), signifiant chariot ou fourgon.

Or le verbe "charger" trouve également son origine dans le latin, du verbe "carricare" qui signifie "mettre dans un chariot", et donc verbe construit sur un dérivé de carrus, le chariot.

Un chariot est fait pour être chargé.

Il n’a plus du tout l’utilité du char à roues, véhicule noble et rapide. Le chariot est lourd, lent, sa puissance est presque entièrement utilisée à porter et presque plus à avancer.

Le chariot surchargé

En réalité, tout chariot est surchargé.

Toute l’énergie que lui apporte l’animal qui le tire est utilisée pour porter, et il ne lui en reste presque plus pour progresser.

Symboliquement, cette image du chariot est celle de l’Homme qui consacre toute son énergie à supporter le poids de ses dysfonctionnement et ne parvient plus, et pour cause, à avancer sur son chemin de vie, d’individuation (comprendre plus précisément ce que cela signifie).

Le message d’un rêve de chariot, de charrette... devient ainsi un message d’alerte, informant le rêveur sur l’épuisement de son énergie absorbée presque totalement par ses difficultés.