Jonas
Le mythe de Jonas est particulièrement intéressant car il lie la Bible avec la théorie de Jung.
Jonas dans la Bible
Le livre de Jonas est une partie de l’Ancien testament chrétien et de la Bible hébraïque. Dans le Coran, Jonas apparaît dans la 10e sourate sous le nom de Yûnus. On comprend mieux ainsi l’étendue du mythe de Jonas, et donc sa valeur psychologique.
Yahvé, dieu de Jonas, envoie ce dernier en pays assyrien, dont la capitale doit être détruite en raison de la conduite inacceptable de ses habitants.
Mais Jonas refuse sa mission. Il s’embarque ne bateau, mais pour fuir. C’est alors qu’une terrible tempête menace l’embarcation. Les marins décident de tirer au sort le responsable de ce déchainement des éléments, et c’est Jonas qui est désigné.
Ce dernier est jeté à la mer. Aussitôt la tempête prend fin, et Jonas est englouti par un énorme poisson. Ce poisson était-il une baleine ? Dans tous les cas, c’est cette représentation qui reste dans notre imaginaire.
Jonas va demeurer durant trois jours dans le ventre du monstre. C’est le temps de la renaissance. Jonas va allumer un feu, trouver l’énergie de ressortir transformé de ce passage dans la tombe, de cette traversée intérieure. Ensuite, Jonas va reprendre sa mission pour son Dieu, et accomplir sa volonté.
Jonas et le pardon
Jonas se rend donc finalement à Ninive, la ville que la prophétie a condamnée. Mais finalement, devant le repentir des habitants, Dieu leur accorde sa clémence. Ainsi, le mythe de Jonas est lié à la capacité des hommes de modifier les prophéties par leur comportement, leurs actes.
Jonas selon Jung
Pour Jung, cette traversée du ventre de la baleine est une image de la transformation intérieure qui se répète dans le processus d’individuation. Mort et renaissance, comme dans le rosaire des alchimistes, sont les étapes imposées pour évoluer psychologiquement.
Le monstre marin, cet immense poisson de mer, est ainsi une image de l’inconscient qui enferme la conscience. Mais Jonas, en allumant un feu dans le ventre de la baleine, en ayant recours à l’énergie masculine, au feu alchimiste, parvient à dompter et utiliser l’inconscient pour développer sa partie consciente.
Le combat de Jonas devient ainsi une confrontation entre conscient et inconscient, la recherche d’un équilibre.
Si l’histoire de Jonas apparaît dans toutes les religions, c’est pour y développer le thème du pardon, et si l’on se réfère à Jung, pour mettre en histoire le processus d’individuation, la lutte entre conscient et inconscient.
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