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Lapins dépecés


Je suis dans le bus et je ne m’aperçois pas que j’ai dépassé mon arrêt.

Je vais voir la conductrice du bus et là je me retrouve chez elle.

C’est une masure, et là quand j’arrive je vois des dizaines de lièvres ou de lapins dépecés dans toute la pièce. Elle me regarde et me jette un lièvre dépecé, je n’ose pas dire non et je me demande ce qu’elle fait de tous ces lièvres morts mais je n’ose pas lui poser la question, elle me fait peur.

Il y a une chèvre sur un tapis qui roule sans arrêt, je me souviens plus très bien mais il me semble que la chèvre sert d’une quelconque façon (je me souviens plus) à dépecer tous ces animaux.

Tout à coup elle me dit qu’elle à fini, elle met un dernier lièvre, il me semble le dernier dans le corps de la chèvre, et me dit que maintenant il faut en finir avec la chèvre.

Quelque chose (je ne sais pas quoi mais c’est un animal) lui mord la patte et le sang jaillit, là je me réveille.


Ces animaux sans peau, je les regarde comme illustrant la théorie d’Anzieu sur le Moi-Peau. Le psychisme se développe sur les premières expériences corporelles. A partir de ce constat, on peut affirmer que la psyché d’un sujet trouve ses bases de développement sur les contacts ressentis avec sa peau.

La peau devient ainsi :
 surface de compréhension du monde extérieur,
 protection du monde intérieur contre l’extérieur (même si Anzieu liste 7 fonctions au Moi-Peau, je retiens ici simplement la notion de démarcation d’une limite entre l’intérieur et l’extérieur).

La peau doit donc être à la fois sollicitée par les soins de la mère, et renforcée par une impression de sécurité dans les premières expériences (et l’on rejoint là la notion de holding de Winnicott).

Ici, les animaux sont montrés dépecés, sans peau, complètement à la merci de cette femme. Ces animaux sont des lapins, eux qui doivent normalement ouvrir les portes de la psyché. Dépecés, morts, l’inconscient est à vif, sans enveloppe ses contenus se présentent à l’extérieur sans aucune symbolisation.

Pourquoi cette état de fait ? Le manque de peau : la faute à pas de chance ?

Ce qui me semble important, c’est que cette vision prend fin, l’auteur de cette scène est mordue, cette situation de fait ne pourra plus se poursuivre, et le sang coule. Le sang est symbole de vie, il signifie ici à la fois la mort de cet être violent, cruel, et la naissance de quelque-chose d’autre, à venir.

Je laisse pleins d’éléments dans cette interprétation : la spécificité conductrice de bus, le mot lièvre, la chèvre évidemment... Ce n’est donc qu’une explication incomplète. Mais ce qui me semble essentiel, c’est ce renversement à la fin du rêve, que l’on retrouve dans votre rêve de la nuit suivante...

EN CONCLUSION :

Chez la conductrice du bus trouver des animaux dépecés.




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