Qui tuera le premier ?

Je suis dans la ville de mon enfance dans un parc que je n’ai jamais vu auparavant.

Deux personnes un garçon et une fille qui sont un peu plus jeune que moi tentent de me tuer. Je sais que c’est une sorte de jeu de la mort auquel je participe malgré moi.
Je ne veux pas tuer les autres mais ne souhaite pas pour autant être tuée.

Je cours hors du parc les laissant se battre entre eux et arrive près de ma maison d’enfance dans laquelle je rentre.
Il n’y a personne et j’apprends que mon père est mort sans que personne ne me le dise.
Je ressors en pensant aux deux adolescents de tout à l’heure et sait à la radio du van (parce qu’apparemment je sais conduire et j’ai un van) qu’ils vont être dévorés par une panthère noire.

Je roule jusque là-bas et reste à l’entrée du parc en criant des "hé" ou "par ici", Ils arrivent poursuivis par la panthère et sont blessés.Ils se jettent à l’arrière du véhicules et ferment les portes pendant que la panthère saute sur la fenêtre de mon côté. J’accélère la voiture mais entends les deux adolescents chuchotaient derrière moi. J’entends qu’ils veulent toujours autant me tuer et que comme je conduis l’occasion est idéal pour m’étrangler.

Alors que des bras commencent à prendre place derrière ma nuque je vire le volant vers la droite et ouvre ma portière pour sauter en route. La voiture continue sa route avec les deux adolescents qui finissent par se prendre un arbre. J’entends le bruit d’un corps qui vient se percuter contre le pare-brise mais ne vais pas vérifier pour autant.

Je marche et passe devant la maison de la meilleure amie de ma mère. Elle est dehors attablée autour d’une table de huit personnes, il y a ses frères et peut-être des cousins, une belle-sœur et sa mère. Elle me reconnait et sort par son portail.
Elle me demande comment je vais et je lui répond que je viens peut-être de tuer quelqu’un. Elle acquiesce en silence avant de me dire qu’elle sait pour mon père, je lui réponds alors que je sais pour le sien (partit il y a plusieurs lois), finalement nous nous faisons un câlin.


Tuer ou être tué. Vous avez lu mon ouvrage "rêver pour être", alors inconsciemment vous savez qu’il s’agit d’un principe "psychologique" essentiel dans la pensée du sage Swami Prajnanpad. Pour lui, l’Homme se construit sur ce principe, ce fonctionnement archaïque, automatique, autrement dit inconscient. Soit on est tué par l’autre, soit on le tue.

Faire à l’autre ce qu’il peut nous faire, ne pas faire à l’autre ce que l’on n’aimerait pas qu’il nous fasse, s’interdire la vengeance (faire à l’autre ce qu’il nous a fait)... Il existe pleins de principes et de commandements qui ont pour but de nous interdire cette tendance naturelle, l’application de ce principe "Tuer ou être tué".

Ce rêve semble trouver racine dans ces profondeurs de l’être, exprimer cette angoisse binaire. Car tuer ou être tué, dans les deux cas l’angoisse surgit.

Le rêve comme expression des fantasmes inconscients, certainement. Mais pas uniquement les fantasmes sexuel ! Le sexuel fait partie de ce qui nous tourmente certainement, à certains ages principalement, dans certaines sociétés (comme dans celle de Freud au jour de ses écrits). Mais des fonctionnement tout aussi fondamentaux nous angoissent encore davantage en profondeur. Il est donc inévitable de les retrouver dans nos rêves.

Le fantasme travaillé dans ce rêve permet de prendre conscience de toutes la noirceur qui nous constitue, or cette noirceur n’est pas négative, elle est cette matière vile que les alchimistes recherchaient précisément car c’est à partir de ce noir-là que l’on peut obtenir de l’or.

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