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Etre poursuivi par un tueur


Bonjour,

Je vous écris dès mon réveil pour ne perdre aucun élément de mon long cauchemar. Alors voilà, ce cauchemar se déroule dans 2 lieux mais je ne sais pas vraiment pourquoi. On passe de l’un à l’autre sans savoir pourquoi.

D’abord je suis dans un grand magasin, je fais les courses avec mes parents (qui sont divorcés dans la vraie vie mais ici, ils sont encore mariés) quand tout d’un coup, on entend des coups de feu dans le magasin. Au début, on ne comprend pas mais plus ça va et plus on comprend que c’est moi qu’on cherche à tuer.

D’un coup, je me retrouve seule dans mon studio et un acteur de série (je ne sais plus trop qui) rentre en furie et commence à tirer dans tous les sens. Il dit ne pas vouloir me tuer mais juste me protéger. Je lui dis "ok mais faudra me rembourser les dégâts"... Je ne sais pas trop à quoi je pensais à ce moment là.

Mais, rebelote, me voilà de nouveau dans ce grand magasin, essayant de prendre la fuite mais seulement, quelqu’un à fermé les stores du magasin, aucun moyen de s’en sortir car même les portes de secours semblent bloquées. Les coups de feu continuent et plus ça avance, plus je deviens parano et commence moi même à tuer des gens pensant qu’ils peuvent être le tueur.

Je vais donc seule dans l’entrepôt du magasin et je vois une table avec un verre en plastique posé dessus. Il était rempli d’un liquide et peut-être que j’avais soif à force de courir partout mais je ne l’ai pas pris, me disant que c’était peut-être du poison. Surtout que la table et le verre étaient en plein milieu de l’entrepôt, sans rien autour c’était plutôt louche. Je vais donc chercher mes parents pour leur montrer et quand on revient, plus de table et plus de verre.

D’un coup, ma mère s’exclame "là-haut !" et quand je regarde, il y a le verre en plastique posé sur le haut d’une étagère. On se recule alors et on aperçoit alors celui qui doit être le tireur. Il est habillé d’un long manteau kaki et d’un masque de lapin (j’en ai une peur bleue dans la vraie vie, je ne sais pas si vous voyez quel genre de masque) et je me réveille enfin sur cette image de cet homme allongé sur l’étagère. Je ne sais donc pas si c’était lui le tueur mais il y a de grandes chances.

Désolée pour ce long cauchemar, je vous remercie d’avance si vous pouvez m’aider car ce n’est pas la première fois que je rêve qu’on me poursuit pour me tuer, ça devient de plus en plus fréquent mais jamais je n’avais fais ce genre de cauchemar qui me paraît très violent par rapport à ceux que j’ai pu faire avant. Je précise que j’ai eu une enfance plus que parfaite alors je ne pense pas que ça puisse venir de là.


"une enfance plus que parfaite" : qui essayez-vous de protéger ? Vous même ou vos parents ? A travers cette affirmation, j’ai le sentiment que votre intuition d’un rêve oedipien vous pousse déjà à traiter la culpabilité qui en découle.

Je vous agresse un peu, non ? C’est par manque, de temps peut-être, d’espace par ce biais d’internet, mais comprendre la notion d’œdipe demande tellement d’efforts, de dépasser tellement de résistances, que je baisse inconsciemment un peu les bras d’avance, ressentant que je n’arriverai certainement pas à ne pas vous effrayer avec ces histoires d’œdipe, et je culpabilise de ce manque d’efforts, ce qui entraîne un style agressif, un certain mode de communication et d’être dans cette relation virtuelle... Quelle est votre responsabilité dans tout cela ? Vous n’en avez aucune évidemment. Et pourtant vous subissez. Quant à ma façon de répondre, elle dépend de tout un passé, le mien, sur lequel vous n’avez aucune prise. Comprenez-vous alors que nos comportements et ceux des autres sont largement influencés par des facteurs inconscients ? C’est le but de toute analyse que de rendre conscients ces facteurs. C’est le but des rêves d’aider un sujet à conscientiser ces éléments. Parmi ces éléments, les premières relations de l’enfant avec ses parents. L’oedipe notamment.

Tout cela se passe dans un grand magasin, symbole féminin appelant au commerce, à l’échange intime. Vous nous ouvrez donc très grand les portes de vos sentiments intimes.

Or une énergie masculine s’engouffre dans cet univers clos (stores fermés, sorties de secours bloquées) : c’est le tueur, un masculin perçu comme dangereux, à éviter en même temps qu’impossible à éviter. Ce masculin vous fait "rentrer en furie" (terme assez ambigu) car il tire dans tous les sens (toutes les émotions).

Vous comprenez pourquoi je classe ce rêve dans les rêves oedipiens ?

Alors évidemment, dans un autre lieu intime, votre studio, peut arriver votre acteur studio, votre animus qui vient à la rescousse. C’est une très belle image de l’animus qui apparaît au moment de l’Oedipe, par identification au père. Mais ce masculin intérieur ne semble pas encore vraiment à la hauteur face à ce masculin extérieur... et va disparaître alors de l’histoire.

Dans l’entrepôt, vous découvrez ce contenant, un verre d’eau, symbole du sexe féminin, rempli d’eau, de féminin donc. Cette découverte vous étonne tellement que vous allez chercher vos parents. Votre mère pointe du doigt ce qu’il faut voir (elle dont c’est le rôle de séparer, de dénoncer l’ambiguïté des relations entre la petite fille et le père) : le verre d’eau est confondu avec le tueur. Celui-ci est allongé, à la place (ou sur) le verre (sexe féminin). Il porte le masque de vos angoisses. C’est un chaud lapin. Son masque est celui derrière lequel la petite fille pourrait reconnaître le père, mais qui se trouve masqué par ses propres fantasmes oedipiens.

Comprenez qu’il n’y a de faute nulle part, qu’il y a juste pour l’enfant découverte de l’autre et de la sexualité, et que ces développements psychologiques ne peuvent se faire qu’avec les personnes en présence : l’enfant, le père et la mère.

Or ce mode de construction influe ensuite sur nos modes de relation. Vos cauchemars où vous êtes poursuivis par un masculin dangereux peuvent découler de cette histoire ancienne. Mieux la comprendre, à travers ses rêves, c’est se décharger de toute une culpabilité inconsciente, et donc modifier son fonctionnement actuel.

EN CONCLUSION :

Le tueur, masculin menaçant, poursuit cette femme dans un grand magasin, dans sa partie féminine donc, et cette agression renvoie en miroir aux sentiments oedipiens, et au rapport entre masculin et féminin.




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