Banquise

Dans l’imaginaire, la banquise est un lieu froid, et lisse.

De l’eau gelée

Un froid insupportable, au point que la vie ne peut y exister, voilà ce qui caractérise la banquise. Le gel est le premier élément d’interprétation, l’immobilité liée au gel, et l’immobilisme imposé au rêveur.

Mais la glace, associée à la banquise, est originellement de l’eau. C’est de l’eau qui a été transformée en glace. Or l’eau, symbole féminin par excellence, est une représentation de l’âme, de l’anima.

La banquise est donc le lieu d’une féminité bloquée pour une femme, d’une anima gelée, inerte pour un homme (voir notre dossier théorique pour découvrir cette notion d’anima).

Le lisse et le vent

Paradoxalement, si la banquise est imaginée lisse, sans prise donc, sans possibilité de se protéger, renforçant le sentiment de solitude, cette apparence est essentiellement provoquée par l’action du vent, symbole de mouvement.

La banquise est donc (tel un symptôme d’ailleurs) à la fois :
– le lieu qui dénonce un caractère trop lisse, auquel manque cette partie gelée, inexplorée, refoulée ou clivée,
– et l’endroit où le vent devient roi, invitant donc au changement.

Personne sur la banquise ?

Personne n’habite la banquise. Et pourtant, un rêve vous y emmène ? Que penser de la découverte de ce lieu perdu, vierge, hostile ?

La conclusion ne s’impose qu’aux curieux : cette nouvelle partie de votre personnalité est à découvrir. Il faut y planter votre drapeau, s’y installer, et très vite, grâce à la chaleur de votre attention, de votre conscience, toute cette eau inconsciente redeviendra vive.