Reve 3 - Mon père dans mon lit
après le décès de ma mère
25 décembre 2000 Mon plus grand cauchemar,.
Je correspondais avec Olivier, (un homme rencontré récemment, avec lequel rien n’est possible, car il est trop autoritaire, je suis sur la défensive en sa présence, je me fie à mon intuition, et préfère l’éloigner de mon cercle d’amis, il y a quelque chose en lui qui m’attire et me repousse en même temps.) Nous échangeons sur ma venue je crois. Et aussi sur un travail de traduction de moi que je lui propose, contre rémunération (il est traducteur dans la vraie vie), mais je lui dissimule qu’il s’agit de me traduire. Pourtant il semble le deviner.
Je téléphone à un psy pour rendez vous, c’est une femme qui décroche.
Puis je vais me coucher, dans une chambre que je ne connais, dans un grand lit à baldaquin aux lourdes tentures rouges, que je ne connais pas non plus, et m’endors.
Soudain je m’éveille angoissée, tous mes sens en alerte, car je sens une présence menaçante. Elle n’est pas visible, de plus en plus menaçante, elle est tout autour de moi en approche et une véritable terreur s’empare de moi, car elle veut me pénétrer, et je me sens terriblement oppressée en proie à une angoisse mortelle, je n’ai pas de mots pour décrire la peur primale insupportable que je ressens en ces instants, comme écrasée ou de peur et d’angoisse et/ou par cette présence (physiquement), c’est comme une tentative de viol, on dirait qu’elle veut prendre possession de ma personne, et se révéler à moi.
Je me lève et fuis vers une autre chambre quand j’entends une voix très grave, une voix d’outre tombe qui résonne, me dire « Pochtronne » avec un mépris cynique, moqueur et accusateur.
Dans cette nouvelle chambre, je sais que la présence malfaisante est contrainte de rester au dehors, car je vois mon beau père (j’ai d’abord écrit père en relatant le rêve) dans le lit. Mon entrée dans la chambre semble la contraindre à rester dehors, il me semble qu’elle renonce.
Je suis littéralement tremblante dans les bras de mon père à qui j’explique tout, je m’attends à voir trembler les rideaux encore, j’ai terriblement peur que cette présence revienne. Mais mon père est immobile, il ne dit rien, ne me rassure pas. Et en même temps je ne me sens pas à ma place dans ce lit, un grand lit à baldaquin.
Je ne réalise ce matin, en écrivant mon rêve, que ces deux chambres sont en fait une seule et même chambre.
Le deux chambres ne forment qu’une seule, les deux pères (père et beau-père) ne sont qu’un seul.
Le rêve dédouble, multiplie, les lieux, les personnages, les actions, pour dire avec plus de précision autour d’un même thème.
Olivier, qui attire mais perçu intuitivement comme dangereux, qui repousse. Il vous traduit bien : à travers cette relation, vous transposez une autre relation.
Cette angoisse profonde, qui reste à l’extérieur du Moi, qui reste dans l’inconscient (angoisse d’être possédée, de viol), est confrontée à la présence du beau-père et du père.
Je ne peux que lire ce rêve en me référant aux sentiments œdipiens, comme une répétition d’un vécu archaïque, d’une peur primale.
Le père, le beau-père, protègent d’une présence extérieure menaçante, en même temps qu’il la créée.
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