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Conversation ensoleillée


Nous sommes sur une surface d’herbe en haut d’une petite colline. Allongés à même le sol fixant le ciel bleu sans nuage. Je cherche le soleil mais ne le trouve pas et je me dis qu’il est sûrement derrière moi et que je ne peux pas le voir allongé. J’entame donc la discussion avec mon frère :
 Si la schizophrénie c’est une maladie qui mène le malade à inventer des voix et des personnes, les enfants qui ont un ami imaginaire sont considérés comme tel ?
Il rit d’abord à la remarque avant de répondre :
 Non ils sont justes plus créatifs que les autres, toi tu faisais parler tes poupées et tu avais des conversations toute seule dans ta chambre et on a jamais pensé que tu pouvais être malade.
 Je ne parlais pas toute seule.
 Il n’y avait personne d’autre quand on ouvrait la porte."
J’essaie de me souvenir alors avec qui je parlais, ou même si je parlais vraiment mais sans succès. Il me semble pourtant qu’il y avait bien quelqu’un avec qui je discutais.

 Et les cimetières, c’est juste des gens dans des boîtes si on y pense.
 Non mais là sérieusement tu es la pire, c’est pas parce que les gens de notre famille ont une espérance de vie plus longue que la moyenne et qu’on a échappé aux enterrements que tu peux penser comme ça.
 Mais ce sont quand même des gens dans des boîtes, et on marche au-dessus d’eux.
 Comme dans l’ancien appartement ont étaient au rez-de-chaussé et les gens marchaient au-dessus de nous, on était pas mort pour autant.
Je me souviens alors de l’ancien appartement et d’une crise de somnambulisme que j’avais fait en étant consciente de la crise. Je fuyais des gens du gouvernement qui voulait m’injecter un virus avec une seringue et j’avais trouvé ma mère et mon frère dans le salon. Je me souviens avoir pris conscience de mes actes dans le couloir sans pour autant réussir à contrôler mes gestes ou mes paroles. L’incapacité de contrôler mes faits et gestes et de subir un choix qui ne semblait pas être le mien m’avait terrorisée au point de ne plus vouloir dormir de tout le reste de la semaine. Je me souviens de mon frère qui avait rit en écoutant les phrases incohérentes que je disais surtout le fait que je répétais "ils sont revenus nous chercher, ils vont nous tuer". J’avais réussis à reprendre le contrôle de mes actes bien plus tard, ma mère m’avait déplacée et nous étions dans la cuisine. "Ce n’est pas drôle" avais-je seulement dit à mon frère qui continuait de rire.
A ce souvenir je me levais et regarder le ciel au-dessus de nous, maintenant que je le pouvais je cherchais le soleil.

 Il n’y a pas de soleil. Rien n’est réel. Tu n’es pas réel non plus, on est tout les deux en train de dormir et tu es venu dans mon rêve.
 Je suis pratiquement certain que c’est impossible de venir dans le rêve de quelqu’un d’autre.
 Alors comment tu expliques que j’ai rêvé de la même chose que notre sœur le même soir ?
 L’une de vous à dû raconter son rêve et l’autre l’a retenue comme étant le sien. Après je vous ai déjà vu avoir des conversations en plein sommeil toute les deux alors pourquoi pas.

 Le professeur de philosophie parle de Freud en ce moment, il a dit qu’on rêve de choses qu’on avait mal comprises ou refoulées.
 Et ?
-Et nous n’avons jamais eu de longue conversation mais j’aime les silences de nos conversations donc je ne refoule rien en ce moment et toute nos conversation sont simples à comprendre et si je ne comprends pas tu m’expliques. Je n’ai jamais souhaité avec de conversation de ce type avec toi.
 Et ?
 Alors tout cela ne sert à rien, je parle toute seule depuis tout à l’heure, ce n’est pas ton avis que j’ai mais le mien.
 Pourquoi moi ?
 Parce que tu es présent dans le passé, plus que les autres membres de la famille que parler avec toi et simple et que je n’aurais pas du remarquer que nous étions dans un rêve.
 Tu es dans "las veritas"
 Ca je ne le retiens jamais mais tu le dis toujours, tu restes cependant une image fictive envoyée par mon inconscient.
 Comment peux tu en être si sûre ?
 Parce que ton réveil vibre et que je l’entends de ma chambre. Aller je vais venir te réveiller mais j’espère pour toi qu’il est pas trop tôt.
 A tout de suite.

Lorsque je me réveille je suis debout au milieu des escaliers, le téléphone qui vibrait était dans la cuisine, le réveil de mon frère retentit la minute d’après dans sa chambre et je pars le réveiller avant de repartir dormir.


Votre prof de philo a raison, toutes les images que l’on a perçues sans pouvoir les intégrer sont réutilisées dans les rêves. Il peut s’agir d’un détail perçu inconsciemment, l’émotion d’une tiers personne par exemple que l’on décrypte dans le sommeil parce qu’on l’a simplement "vue" durant la vie éveillée. Mais il peut s’agir également des images traumatiques que l’on n’a pas comprises, que l’on a refoulées.

Les rêves se construisent à partir de nos objets internes (sujet sur lequel je travaille actuellement), ici votre frère l’objet interne qui vous donne la réplique (- Pourquoi moi ?
 Parce que tu es présent dans le passé).

Maintenant, l’essentiel des rêves se construit à partir d’anticipations des journées à venir. Et comme un chat rêve qu’il va chasser le lendemain, vous avez rêvé que vous alliez réveiller votre frère. Le corps est d’une précision incroyable, à la minute près ! Comme dans le somnambulisme : observer ce que le corps, l’inconscient donc, peut faire sans que la conscience puisse intervenir nous révèle toute sa puissance.

Et les fous, et les schizophrènes, puisent-ils directement leurs délires aux sources de cette puissance ? Certainement. Et les enfants ? Aussi. Dans leurs jeux, les enfants ont un accès direct à la folie. On vient tous de la folie, de l’inconscient. Il est essentiel de rester connecté à cette énergie. Sans se laisser engloutir par elle, comme le sont les fous. De rester en tension avec cette source d’énergie, l’inconscient. La conscience en tension avec l’inconscient. Comme au moment de relire ce rêve. C’est ça la Vérité pour Jung, le chemin de l’individuation.

Ce rêve, contrairement à ce que vous craignez peut-être, montre le parfait fonctionnement de votre psychisme.

D’un point de vue symbolique, je note simplement que cette recherche d’un soleil inexistant pourrait avoir beaucoup de sens : https://www.signification-reves.fr/Soleil

EN CONCLUSION :

Je discute avec mon frère sous un ciel bleu.




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