Le Désert de Neige

Voici ce que je vois.

C’est une vallée enneigée, qui s’étend à l’horizon. Rien n’entaille cette vision, et ce désert de neige qui s’étend indéfiniment me laisse une étrange sensation d’impuissance. La ligne d’horizon n’est pas réellement nette, car elle se confond avec le ciel qui lui aussi a la couleur de la neige. C’est un jour blanc.

Les reliefs ne sont donc pas précis, et à cela s’ajoute un léger vent, qui fait tourbillonner un fin rideau de neige autour de moi. Le froid est déjà saisissant, et ce vent le renforce un peu. Le silence, lui aussi est effrayant et beau. Il met tous mes sens en éveil, chaque sensation est perçue à l’infini. Mon corps semble maintenant être à la même température de ce qui m’entoure.

La lumière ne laisse aucune indication quand à l’heure qu’il est. Le soleil n’est pas visible, et ce ciel n’est définitivement que d’un profond et éclatant blanc.

Quelque chose ne va pas. Ou du moins, l’harmonie est étrange. Car il y a des plantes. Elles sont rouges. Un bordeaux un peu terne, à vrai dire. Autour de moi des plantes, pliées par le vent, cachée parfois par la neige. Elle n’ont rien de particulier, mis à part cette couleur entêtante et belle.

Il ne s’agit pas d’un rêve complet, mais d’une image. Seule celle-ci a retenu mon attention, je n’ai donc pas jugé utile de vous faire part de mes quelques autres bribes de souvenirs.

Deux ressentis :
– Dans une première partie : le blanc rimant avec figé ; vous écrivez : "sensation d’impuissance".
– le rouge, couleur du sang, de la vie, qui vient dynamiser ce paysage.

Ce réchauffement, c’est celui auquel conduit le processus d’individuation, d’où ce classement de votre rêve, de ce petit morceau d’imaginaire. En espérant que d’autres morceaux s’ajouteront au puzzle.